À ceux dont l'enfance...
À ceux dont l'enfance fut volée.
Pillée, dévastée
À ceux-là, on voudrait dire
De regarder "devant"
Mais devant c'est quoi ?
Devant, c'est loin
Et derrière, c'est tant..
De tendresses manquées
De Chemins torturés
À ceux-là on voudrait tendre
Parfois même vendre
Des remèdes miracles
Autres antidotes reconnus
Par des mages
Qui n'ont rien de sages
Des mages
Qui ont lu et relu
Des milliers de pages
Dans des livres "savants"
Des mages
Aux airs rassurants
Mais qui n'ont pas connu
L'hiver d'un abandon.
D'un vrai abandon
De vrais abandons...
À ceux-là, il vaudrait mieux
Tendre la main
Celle du cœur
À ceux dont l'enfance fut volée.
Pillée, dévastée
À ceux-là, il faudrait dire :
"Il n'y a pas d'âge pour vivre
Son enfance
Et si le ciel se dégage enfin
Puisque le ciel se dégage enfin
Viens près de moi
Viens mon enfant
Que je te montre la voie
Des heures dorées
Des ciels en couleurs
Où volent
Des ballons d'argent
Viens que je te rende un peu
de ces heures
Que d'autres ou la vie
T'ont volées."