23 Mai 2023
« Le terme métavers (contraction de méta-univers) a été évoqué pour la première fois en 1992 dans le roman de science-fiction « Snow Crash » de Neal Stephenson. L’auteur y décrit un univers futuriste dystopique, auquel les personnages peuvent momentanément échapper en plongeant dans un univers de réalité virtuelle où chacun peut évoluer à travers son avatar.
Il ne s’agit plus de science-fiction, non seulement les métavers existent déjà mais ils développent leurs propres marchés économiques, qu’ils concernent la mode, l’immobilier, le loisir… D’après un article du figaro en ligne Mark Zuckerberg aurait déclaré face à des analystes financiers: « Vous aurez besoin de vêtements virtuels, d’outils virtuels, et de vivre des expériences variées. Notre but est que ce marché atteigne les centaines de milliards de dollars ».
Ainsi, à défaut d’une réalité qui ne le satisfait plus, l’individu pourra « e-exister » dans un univers virtuel bâti sur des architectures algorithmiques et des milliards de lignes de code. Que restera-t-il, demain, d’une mémoire collective préservée uniquement par le code ? Et, plus encore, après-demain, quand elle n’aura plus de sources incarnées de manière tangible et transmettra, par le code, un passé créé par le code (figures 52; 53 et 54) ? »
Extrait (pp. 111-114.) de « Cryptage/Décryptage - Regards croisés à partir des photographies de Robert Loi », collection Les Cahiers des Rencontres Droit &Arts, n•10, Presses Universitaires d’Aix-Marseille (PUAM)
Figure 52: « Sans titre », Marseille, 2012©ROBERT LOÏ, référence 82V
Figure 53: « Sans titre », Paris, 2011©ROBERT LOÏ, référence 166U
Figure 54: « L’ordre et la morale », Marseille, 2011©ROBERT LOÏ, référence 260U
Texte et photographie : ©Robert Loï – Tous droits réservés
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