17 Septembre 2008
Quand je suis seul, la nuit
les spectres ricanent
déroulent lentement des langues d'îles noires
pavillons bien haut
cris de femmes résonnent
à la fleur de l'âme
tout près de la peau
Quand je suis seul, la nuit
les spectres pavoisent
parsèment d'étoiles le cœur et la mémoire
et ravivent des flammes
trop près de la peau
qui brûlent sans chaleur
ou tuent sans douleur
Quand je suis seul, la nuit
les spectres fatiguent
baissent les pavillons, bientôt ils partiront
laissant des îlots de solitudes glacées
d'indifférences gagnées
à force de malentendus
des cargos de regrets
les cales chargées
de passions contenues
Quand je suis seul,
la nuit.
Texte et photographie : ©Robert Loï – Tous droits réservés
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